LE DELUGE 16 000 Av JC
Nous sommes à quelques jours du Déluge. Les dieux ont décidés de laisser périr l'Humanité. Enki et Enlil enfermèrent ME et autres objets dans des coffres dorés et les enterrèrent dans les profondeurs de la Terre, à Sippar, pour la postérité.
Enki et Ninmah décident de préserverles semences de vie de la terre. Ninmah et ses assistantes se chargèrent de récolter les semences des créatures autour se Shurubak et Enki et Ningishziddades écoltèrent les essences mâles et femelles, ainsi que les œufs de vie de l'Abzu.
Le pays Blanc tremble, les Anunnakis se rassembles à Sippar pour y attendre le jour.
Enki pendant la nuit a une vision, lui demandant de prévenir son fils Noé de construire un bateau insubmersible. A son réveil il trouve une tablette avec les plan et cotes du bateau.
Pour ne pas briser son serment c'est à la hutte de Noé qu'il parla. Abandonne ta maison, tes possessions, construit un bateau. Emporte eau et provisions, prends aussi tes animeaux familiers. Un navigateur, se rendra auprès de toi. Un déluge implacable venant du sud , libérera les amares.
L’objectif de ce bateau doit rester secret! Lorsque les habitants de la ville te poseront des questions, tu leur répondras ainsi: « Le seigneur Enlil est fâché contre mon seigneur Enki. Je vais naviguer jusqu’à la demeure d’Enki dans l’Abzu, et essayer d’apaiser Enlil. »Enki laissa la tablette.
Le peuple aida Noé à construire son bateau qui fut terminé au bout du 5ème jour.
Nibiru apparut dans le ciel tel une étoile brillante
Noé fit entrer son épouse et ses fils, suivis de leurs femmes et de leurs enfants. – Que ceux qui souhaitent rejoindre la demeure du dieu Enki montent à bord, quels qu’ils soient! annonça Ziusudra à l’assemblée. Seuls quelques artisans acceptèrent son offre. Le sixième jour, Ninagal fils d'Enki, rejoignit l’embarcation. Dans sa main, il tenait une boîte en bois de cèdre. Elle contient les essences de vie et les œufs de vie des créatures vivantes, pour ressusciter la vie sur Terre! expliqua-t-il à Ziusudra. Ainsi, tous les animaux furent cachés par couples dans le bateau.
Ceci se passa au cours du 120 ème Shar, le dixième Shar que vivait Ziusudra / Noé.
La nuits se fit en plein jour. Pendant la nuit suivante la lune disparut comme avalée par un monstre, la Terre se mis à trembler. Dans les premières lueurs de l’aube, un nuage noir s’éleva à l’horizon. La lumière du matin fit place à l’obscurité, comme voilée par une ombre funeste. Puis un roulement de tonnerre se fit entendre, et des éclairs illuminèrent le ciel.
Utu donna le signal, Accroupis dans leurs vaisseaux, les Anunnakis s’élevèrent dans les cieux. Ninagal vit les éruptions lumineuses de Shurubak la ville de Noé, qui se trouvait à dix-huit lieues.
Noé ferma les écoutilles
Dans un grondement de tonnerre, la couche de glace glissa, attirée par l’invisible force de Nibiru, et s’écrasa dans l’océan. Les morceaux de glace s’écrasaient les uns après les autres. Une vague monumentale s’éleva d’un seul coup, un mur d’eau montant jusqu’au ciel. Au-dessous de la Terre, une tempête d’une violence sans égale se mit à rugir. Ses vents poussaient le mur d’eau vers le Nord, et il atteignit bientôt l’Abzu. Il traversa les régions habitées et submergea l’Edin. Lorsque la vague atteignit Shurubak, elle arracha le bateau de Ziusudra à ses amarres. Elle le ballotta dans tous les sens et l’avala, le plongeant dans les abysses. Le bateau tint bon.
Tout ce qui s’était tenu sur le sol avait été balayé par les eaux. Avant la fin du jour, le mur d’eau, gagnant de la vitesse, engloutit les montagnes.
Les Anunnakis tournaient autour de la Terre dans leurs Barques Célestes. Les compartiments étaient bondés. Accroupis le long des murs extérieurs, ils tentaient de voir ce qui se passait en dessous d’eux, sur Terre.
Une fois que l’immense vague eut balayé la surface de la Terre, les canaux du ciel s’ouvrirent et la pluie se déclencha. Sept jours durant les eaux du dessus se mélangèrent à celles du dessous. Le mur d’eau, ayant atteint ses limites, cessa alors ses attaques, mais la pluie continua à tomber du ciel pendant quarante jours et quarante nuits.
Depuis leur perchoir, les Anunnakis ne pouvaient voir qu’un immense océan là où jadis se trouvaient les terres émergées. Seuls les sommets des montagnes sortaient de l’eau, et avaient maintenant des allures d’îles. Tout ce qui se trouvait sur les terres émergées avait péri sous l’avalanche d’eau.
Les eaux rejoignirent leurs bassins. Le niveau baissait de jour en jour. Quarante jours après que le Déluge eut balayé la Terre, la pluie cessa, Noé ouvrit les écoutilles. L ateau flottait sur une vaste mer. Ningal dirigea l’embarcation vers les pics jumeaux des Arrata, puis vers le Mont du Salut. Noé envoya une hirondelle, puis un corbeau. Tous deux revinrent au bateau. Il envoya une colombe, qui revint avec une brindille d’arbre.
Quelques jours plus tard, la course du bateau fut arrêtée par des rochers du Mont du Salut.
Noé avec ses fils il rassembla des pierres et construisit un autel, puis il alluma un feu qu’il alimenta avec du Bois parfumé. Il choisit une agnelle immaculée et l’offrit en sacrifice à Enki.
Enlil et Enki descendirent à bord de leurs tourbillons en repèrage sur les pics d'Arratapour tirer des plans alors que les autres restaient en orbite. A près la joie de leur retrouvaille, il sentirent l'odeur d'un feu de bois. Ils rejoignèrent l'autre pic.
Quand Enlil apperçu Ningal parmis les survivant, il laissa éclater sa colère, près à tuer Enki de ses propres mains. Enki lui dit Noé est mon fils, et je ne lui ai pas parlé , j'ai parlé à un roseau, il lui expliqua son rêve.
Ningal , prévint Ninurta et Ninmah, qui pensait que c'était "la destiné". Enlil finit par bénir Noé et son épouse.
Ainsi finirent les temps anciens.
Les eaux continuèrent à se retirer, la surface de la terre commença à émerger. Les régions montagneusesétaient pour la plus part indemnes, mais les vallées étaient recouvertes de boue et de vase.
Toutes les villes avaient totalement disparues. Seul restait la plateforme d'atterrisage de Baalbeck. Marduk sur Mars et Nannar sur la lunerevinrent sur Terre.
Tous les dieux se rassemblèrent en assemblée. Mars a étté dévastée, son atmosphère aspiréeses eaux évaporées, la vie n'est pas possible sur la lune. Il faut se nourir. Examinon la chambre de la Création elle contient peut-être encore des graines de Nibirudit Enlil à Enki, lui rappelant les céréales qu’il avait créées dans le passé. À côté de la plateforme, en déblayant la boue ils trouvèrent l’ancien puits d’accès. Ils écartèrent la pierre qui en bouchait l’entrée et pénétrèrent dans le sanctuaire. Les coffres de diorite étaient scellés. Ils ouvrirent la serrure avec une clé de cuivre.
LE DELUGE
Encore une fois le passage de Nibiru, déstabilise l'environnement planétaire, Mars se trouvera de l'autre coté de la Terre et ne pourra plus protéger cette dernière de l'attarction de Nibiru. Les Glaces de l'Antartique menacent de tomber dans la mer et d'envahir la quasi totalité des terres habitées, des tempêtes solaires, et en plus la famine sur Terre depuis des milliers d'années. Le Déluge est inhévitable.
Les Anunnakis vont évacuer la Terre, Laissant les Hommes à leur sort funeste
13.4. DES TABLETTES ENTERREES A SIPPAR
Enterrons les tablettes des annales à Sippar, dans les profondeurs de la Terre, pour les mettre en sécurité. Ainsi, sera un jour découvert ce qu’une planète a fait à une autre! Enki approuva les paroles de son frère. Ils enfermèrent ME et autres objets dans des coffres dorés et les enterrèrent dans les profondeurs de la Terre, à Sippar, pour la postérité.
13.5. STOCKAGE DES « SEMENCES DE VIE »
C’est dans ces moments d’attente anxieuse qu’Enki s’adressa à sa sœur Ninmah: – Préoccupé par les Terriens, Enlil n’a pas pensé aux autres créatures de la Terre!
Préservons leur Semence de Vie, extrayons leur Semence de Vie pour la garder à l’abri! Ninmah, qui avait donné la vie, se montra sensible aux paroles d’Enki. – Je me charge de Shurubak, occupe-toi des créatures de l’Abzu! lui dit-elle. Alors que les autres attendaient passivement, Enki et Ninmah se lancèrent dans une difficile tâche. À Shurubak, Ninmah reçut l’aide de quelques-unes de ses assistantes. Dans l’Abzu, Enki fut assisté par Ningishzidda dans l’ancienne Maison de la Vie. Ils récoltèrent les essences mâles et femelles, ainsi que les œufs de vie. À Shurubak comme dans l’Abzu, ils les conservèrent deux à deux, dans l’intention de les emporter avec eux en orbite et de les recombiner ensuite.
C’est alors que Ninurta sonna l’alarme: – Les grondements de la Terre se font menaçants! Nergal et Ereshkigal se firent également entendre: – Le Pays Blanc tremble! Les Anunnakis se rassemblèrent à Sippar pour y attendre le Jour du Déluge.
13.6. STRATAGEME D’ENKI POUR SAUVEGARDER L’HUMANITE
Est ce la destinée, la terre doit revenir aux terriens ?
Pendant l’attente Enki fait un rêve de Galzu qui li dit que le Sort est maintenant entre ses mains, car la Terre reviendra aux Terriens. Convoque ton fils Ziusudra et révèle-lui sans briser le serment l’arrivée de la catastrophe. Demande-lui de construire un bateau capable de résister à une avalanche d’eau, une embarcation submersible comme celle que tu peux voir sur cette tablette. Que ce navire lui permette de survivre et de sauver sa famille ainsi que la semence de tout ce qui est utile, animal ou végétal. Telle est la volonté du Créateur Universel!
Et Galzu, dans le rêve-vision d’Enki, prit le stylet, dessina quelque chose sur la tablette et la plaça à côté du lit d’Enki. L’image disparut, la vision prit fin, et Enki se réveilla en sursaut. Enki descendit de son lit, et c’est alors qu’il trouva la tablette.
Ce qu’il avait vu dans son rêve s’était matérialisé au pied de son lit! Le seigneur Enki ramassa la tablette, les mains tremblantes. Un étrange bateau y était dessiné. Des marques avaient été gravées sur le bord de la tablette pour indiquer les dimensions de l’embarcation!
Pour ne pas briser le serment, ce n’est pas à Ziusudra mais au mur de la hutte qu’Enki s’adressa: – Réveille-toi! Réveille-toi! dit Enki à travers le rideau de roseaux. Lorsque Ziusudra fut réveillé, Enki poursuivit: – Hutte de roseaux! Écoute bien ce que je vais te dire, suis mes instructions! Une tempête catastrophique va balayer toutes les habitations, toutes les villes. L’Humanité et sa descendance seront anéanties. C’est la décision de l’assemblée qu’Enlil a convoquée, elle est irrévocable.
Abandonne ta maison, construis un bateau. Abandonne tes possessions, garde la vie sauve! L’embarcation que tu dois construire, sa forme et ses dimensions, tout est écrit sur une tablette que je vais laisser contre la paroi de cette hutte. Assure-toi que le bateau soit entièrement couvert, la lumière du jour ne doit pas pénétrer à l’intérieur. Le gréement doit être très solide, le brai bien épais pour garantir l’étanchéité. L’embarcation doit pouvoir être capable de résister au tangage et au roulis pour pouvoir affronter l’avalanche d’eau! Tu as sept jours pour construire le bateau et rassembler ta famille.
Emporte suffisamment d’eau et de provisions, prends aussi tes animaux familiers. Le jour venu, tu recevras un signal. Un navigateur qui connaît les eaux, désigné par moi-même, se rendra auprès de toi. Ce jour-là, tu devras embarquer et bien fermer les écoutilles. Un Déluge implacable venu du sud s’abattra sur les terres, dévastant toute vie sur son passage. Il libérera ton bateau de ses amarres et le secouera dans tous les sens.
Ne crains rien: le navigateur guidera le bateau en lieu sûr. À travers toi, c’est la semence de l’Homme Civilisé qui survivra!. La voix d’Enki s’éteint. Ému, Ziusudra tomba à genoux:
Mon seigneur! Mon seigneur! cria-t-il. J’ai entendu ta voix, laisse-moi voir ton visage! – Ce n’est pas à toi, Ziusudra, que j’ai parlé, mais à la hutte de roseaux, répondit Enki. J’ai prêté serment et suis tenu de respecter la décision d’Enlil comme tous les autres Anunnakis. Si tu voyais mon visage, tu mourrais sans doute comme tous les autres Terriens.
Maintenant, hutte de roseaux, écoute bien mes mots: L’objectif de ce bateau doit rester secret! Lorsque les habitants de la ville te poseront des questions, tu leur répondras ainsi: « Le seigneur Enlil est fâché contre mon seigneur Enki. Je vais naviguer jusqu’à la demeure d’Enki dans l’Abzu, et essayer d’apaiser Enlil. » Un silence s’ensuivit. Ziusudra sortit de derrière du mur de roseau. Il vit une tablette de lapis-lazuli qui luisait dans la clarté lunaire et la prit entre ses mains. Dessus était gravée l’image d’un bateau dont les dimensions étaient indiquées par des encoches. Ziusudra était le plus sage des Hommes Civilisés, il comprit ce qu’il avait entendu.
Au matin, il annonça aux habitants de la ville: – Le seigneur Enlil est en colère contre mon seigneur Enki. Par conséquent, il est fâché contre moi. Je ne peux plus résider dans cette ville, et je ne peux pas non plus m’aventurer dans l’Edin. Je vais donc voguer vers le domaine du seigneur Enki, dans l’Abzu.
Je vais me hâter de construire un bateau pour quitter cet endroit. Ainsi, la colère du seigneur Enlil sera apaisée, les difficultés prendront fin, et le seigneur Enlil vous couvrira de bienfaits. La matinée n’était pas finie que déjà le peuple se réunissait autour de Ziusudra pour l’aider à construire son bateau plus rapidement. Les anciens transportaient du bois adapté à la construction navale, les enfants allaient chercher du bitume dans les marais. Alors que les menuisiers agençaient les planches ensemble, Ziusudra faisait fondre le bitume dans un chaudron. Il imperméabilisa l’intérieur et l’extérieur de l’embarcation, et au bout du cinquième jour le bateau était prêt, semblable en tout point à la représentation gravée sur la tablette. Souhaitant que Ziusudra parte au plus tôt, les habitants apportèrent eau et nourriture au bateau
Ils se retiraient la nourriture de la bouche afin d’apaiser Enlil au plus vite! Des animaux à quatre pattes furent montés à bord, et des oiseaux des champs embarquèrent d’eux-mêmes. Ziusudra fit entrer son épouse et ses fils, suivis de leurs femmes et de leurs enfants. – Que ceux qui souhaitent rejoindre la demeure du dieu Enki montent à bord, quels qu’ils soient! annonça Ziusudra à l’assemblée. La population espérant qu’Enlil apporterait l’abondance, seuls quelques artisans acceptèrent son offre. Le sixième jour, Ninagal, le Seigneur des Grandes Eaux, rejoignit l’embarcation. Il était l’un des fils d’Enki et avait été sélectionné pour être le capitaine du bateau. Dans sa main, il tenait une boîte en bois de cèdre qu’il garda à ses côtés pendant le voyage. – Elle contient les essences de vie et les œufs de vie des créatures vivantes, collectées par le seigneur Enki et par Ninmah, afin qu’ils survivent à la colère d’Enlil et permettent de ressusciter la vie sur Terre! expliqua-t-il à Ziusudra. Ainsi, tous les animaux furent cachés par couples dans le bateau. Dans le bateau, Ninagal et Ziusudra attendirent l’arrivée du septième jour. Le Déluge était attendu au cours du cent vingtième Shar, le dixième Shar que vivait Ziusudra
L’avalanche surgit dans la position de la constellation du Lion.
LE DELUGE
Les jours précédant le Déluge, les grondements de la Terre ressemblaient à des gémissements de douleur. Les nuits précédant la catastrophe, Nibiru apparut dans le ciel tel une étoile brillante. Puis la nuit se fit en plein jour. Au cours de la véritable nuit suivante, la Lune disparut, comme avalée par un monstre. La Terre se mit à trembler, agitée par une force invisible. Dans les premières lueurs de l’aube, un nuage noir s’éleva à l’horizon. La lumière du matin fit place à l’obscurité, comme voilée par une ombre funeste. Puis un roulement de tonnerre se fit entendre, et des éclairs illuminèrent le ciel.
Il faut partir! Il faut partir! Utu donna le signal aux Anunnakis. Accroupis dans leurs vaisseaux, les Anunnakis s’élevèrent dans les cieux. Ninagal vit les éruptions lumineuses de Shurubak, qui se trouvait à dix-huit lieues.
Ferme tout! Ferme les écoutilles! cria Ninagal à Ziusudra. Ensemble, ils abaissèrent la trappe que dissimulait l’écoutille. Le bateau était complètement étanche, pas un rayon de lumière ne pénétrait à l’intérieur. Ce jour-là, ce jour inoubliable, le Déluge commença par un rugissement. Dans le Pays Blanc, au-dessous de la Terre, les fondations de la planète tremblaient. Puis dans un grondement de tonnerre, la couche de glace glissa, attirée par l’invisible force de Nibiru, et s’écrasa dans l’océan.
Les morceaux de glace s’écrasaient les uns après les autres, la surface du Pays Blanc s’effritait comme une coquille d’œuf brisée. Une vague monumentale s’éleva d’un seul coup, un mur d’eau montant jusqu’au ciel. Au-dessous de la Terre, une tempête d’une violence sans égale se mit à rugir. Ses vents poussaient le mur d’eau vers le Nord, et il atteignit bientôt l’Abzu. Il traversa les régions habitées et submergea l’Edin. Lorsque la vague atteignit Shurubak, elle arracha le bateau de Ziusudra à ses amarres. Elle le ballotta dans tous les sens et l’avala, le plongeant dans les abysses.
Bien qu’entièrement submergé, le bateau tint bon. Pas la moindre goutte d’eau n’y pénétra. Au dehors, la vague fondit sur le peuple comme le ferait une armée. Les hommes se perdirent de vue les uns les autres, le sol disparut, il n’y avait plus que l’eau. Tout ce qui s’était tenu sur le sol avait été balayé par les eaux. Avant la fin du jour, le mur d’eau, gagnant de la vitesse, engloutit les montagnes. Les Anunnakis tournaient autour de la Terre dans leurs Barques Célestes. Les compartiments étaient bondés. Accroupis le long des murs extérieurs, ils tentaient de voir ce qui se passait en dessous d’eux, sur Terre. Dans la Barque Céleste où elle se trouvait, Ninmah criait comme une femme en train d’accoucher. – Ceux que j’ai créés gisent comme des libellules noyées dans une mare d’eau. La vague a détruit tout ce qui vivait! se lamentait-elle. À ses côtés, Inanna aussi pleurait et se lamentait: – Tout ce qui est sous nos pieds, tout ce qui vivait est devenu argile!
Ninmah et Inanna continuaient à pleurer pour alléger leur cœur. Assistant à la furie des éléments, les autres Anunnakis étaient remis à leur place. Ils avaient été témoins du déchaînement d’un pouvoir supérieur aux leurs. Ils rêvaient de mordre dans un fruit de la Terre, de tremper les lèvres dans une coupe d’élixir fermenté. Ils se lamentaient en pensant au passé. Une fois que l’immense vague eut balayé la surface de la Terre, les canaux du ciel s’ouvrirent et la pluie se déclencha.
Sept jours durant les eaux du dessus se mélangèrent à celles du dessous. Le mur d’eau, ayant atteint ses limites, cessa alors ses attaques, mais la pluie continua à tomber du ciel pendant quarante jours et quarante nuits. Depuis leur perchoir, les Anunnakis ne pouvaient voir qu’un immense océan là où jadis se trouvaient les terres émergées. Seuls les sommets des montagnes sortaient de l’eau, et avaient maintenant des allures d’îles. Tout ce qui se trouvait sur les terres émergées avait péri sous l’avalanche d’eau.
DEBARQUEMENT DE NOE SUR LE MONT ARRARA
Puis, comme au Commencement, les eaux rejoignirent leurs bassins. Les vagues allaient et venaient, le niveau baissait de jour en jour. Quarante jours après que le Déluge eut balayé la Terre, la pluie cessa. Au bout de quarante jours, Ziusudra ouvrit les écoutilles pour observer les environs. C’était une belle journée, une douce brise soufflait. Le bateau flottait seul sur une vaste mer, aucun autre signe de vie à l’horizon. Ziusudra s’assit et dit à sa famille d’une voix plaintive: – L’Humanité et tous les autres êtres vivants ont été rayés de la surface de la Terre. Nous sommes les seuls survivants, mais je ne vois aucune terre où poser le pied! C’est alors que Ninagal, le capitaine qu’Enki avait désigné, dirigea l’embarcation vers les pics jumeaux des Arrata, puis vers le Mont du Salut. Ziusudra était impatient. Il libéra les oiseaux qui se trouvaient à bord pour qu’ils partent à la recherche de la terre ferme afin de vérifier si quelques plantes avaient survécu. Il envoya une hirondelle, puis un corbeau. Tous deux revinrent au bateau. Il envoya une colombe, qui revint avec une brindille d’arbre! Ziusudra savait maintenant que la terre ferme avait enfin émergé. Quelques jours plus tard, la course du bateau fut arrêtée par des rochers: – Le Déluge est passé, nous sommes au Mont du Salut! annonça Ninagal à Ziusudra. Ziusudra ouvrit l’écoutille étanche et sortit de l’embarcation. Le ciel était clair, le Soleil brillait, une brise légère soufflait. Il se dépêcha d’appeler sa femme et ses enfants, leur demandant de le rejoindre. – Prions le seigneur Enki, remercions-le! leur dit Ziusudra.
Avec ses fils il rassembla des pierres et construisit un autel, puis il alluma un feu qu’il alimenta avec du Bois parfumé. Il choisit une agnelle immaculée et l’offrit en sacrifice à Enki. C’est alors que depuis sa Barque Céleste, Enlil s’adressa à Enki: – Descendons sur les pics d’Arrata à bord de Tourbillons afin d’observer la situation et de décider ce que nous allons faire! Alors que les autres restaient en orbite dans leurs Barques Célestes, Enlil et Enki descendirent sur Terre. Les deux frères se retrouvèrent avec le sourire et se donnèrent une accolade.
LES DIEUX REDESCENDENT SUR TERRE
Soudain, Enlil perçut à sa grande surprise l’odeur d’un feu de bois et de viande grillée. – Qu’est ce que cela veut dire? s’écria-t-il. Quelqu’un aurait-il survécu au Déluge? – Allons voir! répondit docilement Enki. À bord de leurs Tourbillons, ils rejoignirent l’autre pic d’Arrata. Apercevant le bateau de Ziusudra, ils se posèrent à proximité de l’autel que ce dernier avait construit. Quand Enlil vit Ninagal parmi les survivants, il laissa éclater sa colère. – Tous les Terriens devaient périr! s’écria-t-il, furieux. Il bondit vers Enki, déterminé à le tuer de ses propres mains. – Ce n’est pas un simple mortel, c’est mon fils! cria Enki en désignant Ziusudra. Enlil hésita un instant. – Tu as rompu ta promesse! cria-t-il.
– C’est à un roseau que j’ai parlé, pas à Ziusudra! répondit Enki. Puis il raconta son rêve-vision à Enlil. Alertés par Ninagal, Ninurta et Ninmah les avaient rejoints. Lorsqu’ils apprirent les faits, ils ne s’emportèrent pas contre Enki. – La survie de l’Humanité doit être la volonté du Créateur Universel, dit Ninurta à son père. Ninmah porta la main au collier de cristaux qu’Anu lui avait offert et prononça un serment: – Je promets que l’Humanité ne doit plus être anéantie. À contrecœur, Enlil prit les mains de Ziusudra et de son épouse Emzara et les bénit: – Je vous souhaite d’être féconds, de vous multiplier et de peupler à nouveau la Terre! leur dit-il. C’est ainsi que les Temps Anciens prirent fin.
14. LES TEMPS MODERNES NOTRE HISTOIRE
Après la rencontre à Arrata, les eaux du déluge continuèrent à se retirer et la surface de la Terre commença à émerger peu à peu. Les régions montagneuses étaient pour la plupart indemnes, mais les vallées étaient recouvertes de boue et de vase. Les Anunnakis survolèrent les terres à bord de Barques Célestes et de Tourbillons. Tout ce qui dans les temps anciens avait existé dans l’Edin et dans l’Abzu était recouvert de boue. Eridu, Nibru-ki, Shurubak et Sippar avaient complètement disparu. Cependant, dans les Montagnes de Cèdres, une grande plateforme de pierre luisait au Soleil. La Piste d’Atterrissage, construite dans les Temps Anciens, avait résisté! L’un après l’autre, les Tourbillons s’y posèrent.
La plateforme était intacte. Les énormes blocs de pierre de la piste de décollage avaient tenu bon. Ils déblayèrent branches et autres débris et firent signe au premier Char Céleste de se poser. L’un après l’autre les vaisseaux s’approchèrent et se posèrent sur la plateforme. Puis on contacta Mardouk sur Lahmu et Nannar sur la Lune, et eux aussi revinrent sur Terre. Enlil convoqua alors les Anunnakis et les Igigis ainsi rassemblés pour une assemblée. – Nous avons survécu au Déluge, mais la Terre est dévastée! leur dit-il. Nous devons envisager toutes les possibilités pour assurer notre survie, que ce soit sur Terre ou ailleurs! – Lahmu a été dévastée par le passage de Nibiru, rapporta Mardouk. Son atmosphère a été aspirée, ses eaux se sont évaporées. Elle est livrée aux tempêtes de sable! – La vie n’est pas possible sur la Lune, on ne peut y séjourner sans masques d’aigles! dit Nannar. Puis il ajouta avec passion:
N’oublions pas que la Lune a été le chef de l’armée de Tiamat. C’est la compagne de la Terre, leurs destins sont liés! Enlil posa affectueusement ses bras sur les épaules de son fils. – Notre préoccupation, c’est notre survie! répondit-il avec douceur. Nous devons avant tout réussir à nous nourrir! Examinons la Chambre de la Création. Elle contient peut-être encore des graines de Nibiru! dit-il à Enki, lui rappelant les céréales qu’il avait créées dans le passé. À côté de la plateforme, en déblayant la boue ils trouvèrent l’ancien puits d’accès. Ils écartèrent la pierre qui en bouchait l’entrée et pénétrèrent dans le sanctuaire. Les coffres de diorite étaient scellés. Ils ouvrirent la serrure avec une clé de cuivre.
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